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Hugues de Payns, seigneur de Montigny ?

hugues de Payns, seigneur de montigny ?

 

Montbard

Solidement assise au confluent de la Dangarge et de la Brenne, la place de Montbard, Mons Barrus, jouit d’une importance assez considérable pour que les ducs de Bourgogne y établissent un de leurs châteaux.Son finage se trouvait sur la frontière du pagus Tornodorensis, dont il faisait partie. Avant l'année 1065, nulle part le nom de Mons Barrus n'apparaît et du point de vue ecclésiastique Montbard était une dépendance de Courtangy, localité alors importante. Lorsque l'évêque de Langres Hugues-Rainard (1065-1085) donne aux religieux de Moustier-Saint-Jean l'église de Courtangy (Cortennacensis) (1), il n'est pas question de Montbard; mais lorsque l'évêque Joceran (1113-1125) confirme cette même donation de Courtangy, il y ajoute comme dépendance, la chapelle de Montbard "ecclesiam Curtannaci, cum appendiciis suis, capella videlicet Montis Barri ecclesie subscripta (2)."Montbard a donc pris naissance avec les seigneurs venus y établir une forteresse au XI° siècle, et doit probablement son nom à la famille de Bar-sur-Seine, qui avait succédé aux comtes de Tonnerre (3). 

Le château de Montfort, près Montigny, destiné à défendre les abords de l'autre rive de la Brenne à plus d'une lieu de Montbard, et à protéger de ce côté les frontières du Tonnerrois, fut probablement édifié dans le même temps. Les Renier de Montfort (1075); Bernard de Montfort et son frère Hugues (1076-1104); Eustache (1077); André de Monfort (1101), fils de Bernard, en sont les premiers possesseurs. 

 

Bernard de Montfort sera le premier comte de Montbard connu. On ne connaît pas ses origines, on le pense fils de Otto, fils du comte Rainaud de Tonnerre et qu’il serait né vers 1040. Il se peut également que l'un des fils cadets de Mile (V;III), comte de Tonnerre et de Bar-sur-Seine, ait eu lui même des fils qui ne portèrent que leur nom de terre, comme cela se produisait souvent au moyen âge. Les mêmes prénoms de Rainard, Mile, André, que portent les comtes de Bar-sur-Seine, issus des comtes de Tonnerre, se reproduisent dans la lignée des sires de Montbard.  Il se marie avec Humberge, peut-être issue de la famille des Riceys, chevaliers prestigieux dont les possessions côtoient celles des La-Roche-Vanneau. Il est possible également que cette famille descende d’un ancien duc de Bourgogne, frère de Hugues Capet. . L’acte de fondation de Molesme de 1075 est paraphé sous la haute autorité d’Hugues-Renaud de Tonnerre, évêque de Langres depuis 1065, date à laquelle, il a partagé le comté entre les différentes branches éminentes de sa famille. Le partage s’est effectué ainsi : La partie orientale forme désormais le nouveau comté de Bar-sur-Seine, né du mariage de sa sœur Eustachie avec le comte Gautier de Brienne. La partie occidentale est rattaché au comté de Nevers-Auxerre, via le mariage de Guillaume de Nevers avec ermengarde de Tonnerre, descendante du comte milon II, cousin germain de Milon Ier. Trois exeptions cependant : Maligny et Noyers échappent aux Nevers, Montbard aux brienne, une charte de Saint-Pierre-le-Vif de Sens nous montrant, l’année même du partage du comté, la première apparition du couple Bernard de Montbard et Humberge se faire confirmer le bail précaire de Pouilly et des Riceys signé en 711 et 719 par Ingoara et Léothérie, sœur d’Ebbon, comte de Tonnerre, puis archevêque de Sens.  Bernard, qualifié de comes de Montebarro, ou Humberge sont donc issus des Tonnerres dont ils avaient hérité des droits alleutaires. En 1113, milon, l’un des fils de bernard de Montbard cède l’alleu de pouilly à Molesme. L’acte est ratifié par le seigneur Renaud ou Rainard son frère et garanti, en tant que fidéjusseurs familiaux (garants de la dette d’un autre) par : Milon, comte de Bar-sur-Seine (le fils d’Eustachie de tonnerre), Milon, seigneur de Noyers, et tescelin-le-saur (le père de St Bernard). D’après l'Echo de Noyers, numero 53 de juillet 2014, Humberge serait la sœur d’Hugues-Renaud et d’Eustachie de Tonnerre.

(1) Reomaüs, historia monasterii Sancti Johannis, p.180 
(2) Reomaüs, p.188 
(3) On devrait écrire Montbar, plutôt que Montbard

source: histoire des ducs de Bourgogne de la race capétienne par Ernest PETIT tome IV 1891

 

La châtellenie féodale de Montbard est donc le résultat d'un partage des Etats de la maison de Tonnerre-Bar-sur-Seine, ménagé après 1050 par le comte-évêque Hugues-Renard, dont la mouvance fut dévolue aux nouveaux comtes de Bar-sur-Seine, dont la baronnie reprenait son existence propre. Alors que la vassalité des Montbard est attestée d'âge en âge à l'égard des comtes de Bar, rien ne laisse entrevoir leur dépendance à l'égard des comtes de tonnerre, devenus nivernais. La formation de la seigneurie de Montbard avait, dès lors, dépouillé le comté de Tonnerre de toute sa bordure orientale. 

Bernard de Montbard et ses fils Rainard, qui succédera à son père comme seigneur de Montbard, Milon qui favorisera la fondation de Fontenay, Gaudri seigneur de Touillon, qui deviendra moine ainsi que André, chevalier du temple, tiennent une bonne partie du plateau de la vallée de l’Armançon, Semur en Auxois et la haute vallée de la Seine. Aux limites du pays de Tonnerre, la famille possède les villages de Fontaines-les-sèches, Cestre, Verdonnet, Plancy, Fain, Chevigny-lez-Lassois et une partie de Montfort. A l’ouest de Chatillon, ils dressent une véritable muraille de « castra » ; les Riceys, Lannes, Molesme, Pouilly, Vertaut et villedieu. Châtelains puissants, les Montbard sont alliés aux comtes de Bar-sur-Seine, aux seigneurs de Couches, de Ramerupt, de Baudement, aux vicomtes de Beaune. 

La maison féodale de Montfort disparaît dans la première moitié du XII° siècle, sans qu'il soit possible d'en suivre les traces.

A cette époque, Montigny possédait une simple tour sur les hauteurs du hameau de Montfort sur une extrémité au nord de la Montagnotte de Montfort. L’église de Montigny-Montfort s’élève dans la partie haute du village, sur une colline formant promontoire entre la vallée du Dardagne et le vallon du Tantalion. Il n’est pas certain qu’une villa gallo-romaine soit à l’origine du village, car beaucoup de toponymistes penchent à interprêter les Montiniacum non comme le domaine d’un propriétaire nommé Montinius, mais comme le domaine montagneux, montueux.

Entre 1070 et 1075 Bernard de Montbard, détenteur d’une partie de Montfort, entame la construction du château de Montigny-Montfort, le premier en pierre sur l’emplacement d’une simple tour de bois. 

Le domaine de Montigny semble être la propriété de deux frères, Eudes-Payen et Gui Chardon qui, bien qu’ils n’en portent pas le titre de seigneur, apparaissent en tant que tels dans les premières chartes de l’abbaye de Molesme. Ainsi, dès 1075, lors de sa  fondation par Robert de la famille de Maligny, Hugues de Maligny fait une concession dans l’alleu de Molesme en s’entourant des membres de sa famille et notament de ses neveux Eudes-Payen et Gui.

Donation de Hugues de Maligny en 1075 :Quod totum Dei gratia non reglegenter attenderunt Ugo de Merlenniaco et sorores et nepotes et neptes sue cum mariitis suis, et Rainaldus de Molismo et Odo paganus et Wido, et Ugo de Curtiruno et uxor ejus Gersennis cum sorora sua Cacenniacensi, et liberis ejus… Hugo videlicet de Merlenniaco, Regnaudus de Molismo, Odo Paganus, Guido.

Donation par Thibaut le Roux (de Maligny), neveu de Hugues de Maligny, de tout ce qu’il possédait en propre dans la seigneurie de Collan, 1076 : Netum sit cunetis hec audientibus quod Teotbaudus Rufus et uxor ejus Aalidis annuentibus liberis suis dederunt Sancte Marie Molismensis ecclesie quicquid in dominicatu habebant aput Colannum, in servis scilicet, in silva quoque et terra arabili. Donationis hujus sunt testes Otto de Riciaco, Odo Paganus et duo filli ejus, Hugo cognomine Richardus Autissioderensis, Wido prepositus et Bonus Amicus ejus avunculus, Johannes clericus, Wido filius Hermanni de Cableia . Ed petit n°217

La seigneurie de Maligny fut probablement dès le XI° siècle, vassale du comte de Champagne, par l'extension du duché de Bourgogne, elle devint une enclave champenoise en terre bourguignonne. Un certain Artus, mort vers 1033, aurait ouvert la liste des seigneurs du village. Un de ces fils Guy, lui aurait succédé, puis Jobert, Ithier, enfin Hugues, un des fils de Guy. source Maligny.net liste des chatelains du XII° siècle à nos jours. Extraits et sources: Connaissez-vous Maligny ? 1998 Charles Meunier. Histoire de Maligny. Edmond Gelé.1933

Avant 1080, sur une charte de Gilia de Brienne au bénéfice de l’abbaye de Molesme, sur laquelle se trouve son fils Gautier de Chappes accompagné de sa femme Flandine, Walterius de Capis , filius ejus, cum Flandina uxore sua et filiis suis et Girardus nepos ejus…. on découvre les titres et donc les possessions des frères Eudes Payen et Gui à savoir, dans cet ordre, Montigny et Clerey. Teste Widone de Clariaco, Pagano de Montennaco.

Les frères Eudes-Payen et Gui sont de la famille des comtes de Maligny,descendants des comte de Tonnerre,  enfants d’une sœur de Hugues de Maligny et sans doute d’un seigneur proche de la famille de Montbard si l’on en juge par leurs possessions sur les terres des Montbard : Montigny, Trichey, Chesley et Clérey.  Le plus ancien seigneur connu de Chesley étant Gui-Chardon de Montigny, à la fin du XIème siècle, le tenant de Jean de Ligny. On peut donc supposer qu'il soit marié à une fille de Jean de Ligny. 

 

Dès le Xème siècle, Ligny est  un vicomté. Le premier vicomte aurait été Robert, frère de Guillaume, Comte de Tonnerre, Auxerre et Nevers. Les vicomtes remplaçaient les comtes, éloignés du lieu, dans l'administration des terres. La confrontation de la confirmation de la donation de Milon III de Tonnerre par son fils Hugues dit Renaud, de l'acte de fondation de Molesme, des différents actes de donation de l'alleu de Collan à Molesme et de l'acte de confirmation des donations de Coussegrey à Saint-Michel de Tonnerre par l'évêque Brunon de Roucy (997) ont permis de compléter l'arbre familial : Guy, le grand-père du comte Millon III avait laissé quatre fils : Milon, Hugues, Geoffroy et Engelbert. Du premier descendaient les comtes Milon III et Hugues-Renaud, des autres les familles seigneuriales de Maligny et de Noyers. Selon le cartulaire de Saint-Michel, en 992-1005, le comte de Tonnerre Milon II, du consentement de sa femme Ermengarde et de ses chers fils Achard, Renaud et Alhéric, et pour racheter ses grands crimes, fait don aux frères de Saint-Michel de tout son alleu situé à Coussegrey, avec l'église Notre-Dame. Cette charte est dressée en forme de testament et le comte fonde à Saint-Michel des anniversaires pour le repos de son âme et de celle de sa femme. [cart. De St Michel XVI, H, F 3 V] site Coussegrey et son histoire. Milon Ier avait au moins un frère, Humbert, que nous observons, en indivision sur l'alleu de Coussegrey, avec son neveu le comte Milon II, fils de Milon Ier.Dans l'acte de 992 où il céde sa part à l'abbaye Saint-Michel, Humbert nous livre le nom de ses héritiers (probablement ses fils) : Renaud père d'un Eudes, Milon, Achard, Nivard, Lancelin, Walo, Otbert, Robert et Guy . Umbertus.. et mee conjugis .. Giberge.. in villa Curtis-Secreta in comitatu Tornodorense ..signée par : heredum meorum..Regnaldus, Odo filius erus, Milo, Achardus, Nivardus, Lancinus, Walo, Otbertus, Wido. [J.C Giovanni d'après CY I n° XXC] On trouve donc ici, parmi les membres de la famille de Tonnerre, les mêmes prénoms Eudes, Guy et Achard (Achard pouvant se trouver également sous la forme Anchair ou Anchier) que les donateurs de Molesme, les frères Eudes-Payen (Odo paganus), Guy (Widone de Clariaco) et Anchier de Praslin (dont le fils fit une donation en 1097). On peut également ajouter que Coussegrey n'est qu'à quelques kilomètres de Trichey et Chesley.

Tous les bienfaiteurs de Moléme se relient dans l'origine par des droits étroits de parenté Les comtes de Bar-sur-Seine et de Tonnerre, les comtes de Brienne, les sires de Maligny, de Montréal, de Châtillon-sur-Seine, de Montbard, de Rougemont, de Noyers, de Chacenay, de Châtel-Censoir, de Montigny-sur-Aube, de Ricey, de Laignes, de Maisy , de Grancey, de Larrey, de Mailly, de Toucy, de la Ferté-sur-Aube, etc., ont des points communs et des alliances que l'absence des noms de famille et les désignations suffisantes ne permettent pas toujours d'établir d'une manière exacte.

Montigny-sur-aube

Au nord des possessions de la famille Montbard, situé entre les places fortes des Riceys et de Lannes, se trouve le domaine de Montigny-sur-Aude.

en 967, Lothaire a confirmé, sur la demande d'Achard, tout ce qui avait été fait par les rois, ses prédécesseurs, en faveur de l'église de Saint-Mammès, et y a encore ajouté les droits de péage (telonium), et le comté de Langres avec le droit de placer dans cette ville une personne au choix de l'évêque, pour y commander. A cette occasion, il confirma l'importante donation faite par le puissant Dodon, d'une grande partie de ses biens, à Saint Mammès, à la condition qu'il en conserverait la jouissance jusqu'à sa mort. Cette donation comprenait la ville de Montigny-sur-Aube, que Dodon avait reçu de l'empereur peu de temps avant, à titre de bénéfice, à la recommandation de l'évêque Anschare, du comte Raoul et de Pépin, son fils. L'empereur d'Allemagne, Charles le gros, sur la demande de l'évêque Anseric, du conte Raoul et de Pépin, donne à son fidèle Dodon deux domaines sis au comté de Lasçois, à Montigny-sur-Aude, l'un appelé Gevrolles et l'autre Vitriacus (commune de Veuxhaulles). Chancelier, Amalbert; archichancelier, Liutwart. "data XIII kalendas junii, anno incarnationis Domini nostri Ihesu Xpisti DCCCLXXXV, indictione IIII, anno imperii Karoli imperatoris, in italia regnantis V, in orientali Francia IIII, in Galia I. Actum Granias villa in Dei nomine." 885, 20 mai, "Granias villa".

Charles-le-gros confirma, à la demande de l'évêque Geilon, et du consentement de sa femme Rigarde,par une charte donnée à Scelestat, le 15 janvier 887, une précaire conclue par le chapitre de Saint-Mammès de Langres avec un certain Dodon et sa femme Wandelmode sur des biens situées: au pagus de Bar, à "Bagedo villa, Jamblenocurtis, Calgiaco" de Saulles (Saulcy), Colombe (villa Columbarensi), au comté d'Ouche, à Remilly-sur-tille (Rewaldinco, villa Uscarensis), à "Sollerchiis" sur les possessions de l'église de "Idrii, au pagus de port sur Saône (Portensis), à "Urtis villa" canton de Selongey, au pays d'Attouar, à Saulx-le-Duc, et Prantigny, commune de Montureux-lès-Gray, au pagus de Lasçois, à Montigny-sur-Aube (de Montigniaco),d'Hortes, de Parnot, etc.Notaire: Amalbert(chancelier) Liutward, "datum XVIII kalendas februarii, anno incarnationis domini nostri Ihesu Xpisti DCCCLXXXVII, indictione IIII anno quoque imperii domini Karoli in Galia II. Actum Scelestat palatio, feliciter, Amen." 887, 15 janvier, Schlestat. Montigny-sur-Aube dépend dès lors de l'église de Saint-Mammès mais surtout de l'évêque de Langres, principal seigneur du comté de Tonnerre. Il étendait sa domination sur un certain nombre de châteaux et de fiefs de part et d'autre de la Lingonie. Les activités temporelles des prélats langrois sont mieux connues que leurs interventions pastorales. Féodaux puissants, aux prises avec les plus grands, roi de France, comte de Champagne, duc de Bourgogne, ils parcouraient leur domaine davantage comme seigneurs et suzerains que comme pasteurs pour assurer leur emprise matérielle et leur droit de justice plus que par soucis de leurs âmes. Ils apparaissent parmi les signataires d'actes divers, donations, jugements. Source : book google, cartulaire de l'abbaye de molesme.

Dans une charte datant de 1081, on nous informe que Gauthier de Montigny-sur-Aube, chevalier, lors de son entrée au monastère, donne à l’abbaye de Molesme le presbytère et l'église de Stigny ainsi que la moitié de la dîme, qu’il tenait en fief d’Eudes de Rougemont, fils de rocelin de Rougemont (1). Parmi les signataires se trouvent : Walterius de Montiniaco, Acelinus de Cappis, Hugo dominus ipsius castri.  Eudes de Rougemont, fils de Rocelin, vient l'y rejoindre en 1097 (2). Eudes de Rougemont avait pour vassal Gautier, chevalier, dont l'entrée à Molesme devança celle de son seigneur. Eudes reconnaissait à son tour pour suzerain Anseri de L'Isle-sur-Serein, sire de Montréal et de Chacenay. cartulaire Molesme Jacques Laurent 

(1) an 1097, 4^' Gartul. de Molôme, fol. 25 v°) et cartulaire général de l’Yonne,I,22
(2)  (an 1097, 4*'' Gartul de Molême, fol. 444, 442).

 

La même année, sur la notice de fondation par Renaud de Bar sur seine et Jean vicomte de Ligny du prieuré de Sèche-Fontaine, sous l'accord de leur suzerain, le conte de Brienne et de Bar, Gautier I,on y trouve Renard de Bar, Jean de Ligny, Walterius de Montiniaco, Acelinus de Cappis… Paganus de Montiniaco et Girardus et Tecilinus et Wido de Clareio, Walterii de Montiniaco, Hugo dominus ipso castri. Il y est précisé à propos d’Ancelin de Chappes et de Gauthier de Montigny, que leurs femmes sont les héritières de terres à Sèche-Fontaines :scilicet Acelinus de Cappis et Walterius de Montiniaco, uxoribus eorum heredibusque ceteris laudantibus. Acelin de Chappes est marié à Gillette de Plancy, fille de gautier de Brienne et Eustachie de Bar-sur-Seine, fille de Milon III de Tonerre, héritière de Bar-sur-seine par son frère Hugues-Renaud (Renard de Bar) devenu évêque de Langres en 1065. Gillette de Plancy possède ainsi par sa mère une part de Sèches-fontaines. Les seigneurs de Montbard possèdent également des parts à sèches-fontaines, ainsi la femme de Gauthier de Montigny, Emeline de marmagne fille de Gislebert de Marmagne dépendant du comté de Montbard, possède des parts de Sèches-fontaines.

 On y trouve également la mention suivante : Hersendis, filia uxoris ipsius Walterii de Montiniaco cui pars hereditarie soit Hersende la fille de Gautier de Montigny qui a tenu une part de l’héritage. Le prieuré de Stigny ayant été fondé par les seigneurs de Montigny-sur-Aube, de Rougemont et de Chacenay, on peut en déduire que Gautier, père de Hersende ou Hermenssene selon les textes est chevalier du château de Montigny-sur-Aube dont le seigneur se nomme Hugues, comme le prouve la mention : Hugo dominus ipso castri.

Stigny « sistiniacum » relevait de la châtellenie de Cruzy-le-chatel, dépendant du comté de Tonnerre. A cet époque le comté de Tonnerre appartient à Eustachie de Tonnerre qui le tient de son frère Hugues-Renaud évêque de Langres.  D'autre part, comme cité précédement, Montigny-sur-Aube dépend de l'autorité de l'évéché de Langres. Le seigneur Hugues (Hugo dominus), signataire en 1081 sur les chartes de l'abbaye de Molesme est sans aucun doute Hugues-Renaud. 

 

Si l’on se réfère au site officiel du village de Venarey-les-Laumes, situé à 14 kilomètres de la ville de Montbard, on apprend que les seigneurs de Venarey, issus des comtes d’Auxois, de la branche des sires de la Tour de Rougemont, dont le premier retrouvé en 1100, portant le nom de Venarey est une dame : Hermancenne, fille d’Emeline de Marmagne et de Gauthier, seigneur Champenois. Ce seigneur champenois, nommé Gauthier, n’est autre que Gauthier de Montigny-sur-Aude dont la fille Hermensenne épousera Eudes de Rougemont dont elle aura deux fils : Hugues et Eudes. Odoni , filii Rocelini, cum ipsius laude, uxorisque suae Hermensennis, et filiorum ejus Hugonis et Odonis similiter dedit… Elle fit des dons importants aux abbayes naissantes : Fontenay, Ogny, Molesme.  www.venareyleslaumes.fr/decouvrir/pageLibre000143b8.asp

Après l’entrée de Gauthier de Montigny à l’abbaye de Molesme, Emeline se remarie avec Hugues de Montfort, frère de Bernard de Montbard.

Selon le site du village de Ménétreux-le-pitois, au XIIe siècle, le village de Ménétreux dépendait de l'Archiprêtré de Touillon et du diocèse d'Autun et appartenait à Gislebert de Marmagne, dont la fille Emeline apporta cette terre à Hugues, frère de Bernard de Montfort, qui prit la qualité d’Hugues de Ménétreux (monastériolo) avant de le changer en Montigny-Montfort. Au cartulaire de Molesme, on trouvera inscrit à la date de 1104, deux actes portant mention d'un seigneur de Ménétreux, désigné sous le nom de Hugues de Monastériolo.  D’autre part, selon le cartulaire de Molesme, Hugues de Montigny-Montfort était marié avec Emeline avant son entrée à Molesme. Emeline, quant à elle, avait déjà été mariée et avait eu, de cette union, une fille nommée hermancenne (hermensennis), qui épousera Eudes de Rougemont, fils de Rocelin de Rougemont et, selon le catulaire de Molesme, une seconde fille qui épousera Gautier d’Epagne, prénommée Anjolsende, fille de Hugues de Montigny-Montfort (moine à Molesme). Sur une charte de 1100  Anjolsende y est mentionnée comme étant la fille d’Hugues de Montigny Anjolsendi filiastre Hugonis Montiniaci.

La seigneurie de Montigny-sur-Aude, en 1086, restera sans véritable seigneur. Le seigneur Hugues-Renaud ( hugo dominus ipso castri) meurt en 1085, Gauthier étant devenu moine, sa femme Emeline s’était remariée à Hugues de Montfort, leurs garçons Hugues et Geoffroy étant encore trop jeunes, c’est leur fille Hermensenne qui semble gérer les affaires du domaine comme le montre son titre sur une charte notice de la fondation du prieuré de Sèche-Fontaine par Rainard de Bar et Jean de Ligny* écrite en 1086 mais relatant des faits de 1081 post aliquantum vero temporis, domina Hersendis filia uxoris ipsius Walterii de Montiniaco.

Montigny-Montfort

En 1097, Hugues de Menetreux (le-Pitois), du consentement de son gendre Gaufrid ( Geoffroy), aumône l’église et l’aître de Montigny-Montfort avec cette clause qu’il sera reçu à sa volonté, pourvu qu’il ait le vêtement. Bernard de Montfort (Montbard) son frère et son fils André sont aussi bienfaiteurs d’un alleu sis à Montfort. Hugo de Monasteriolo consensu generis sui Gaufredi, dédit Sancte-Marie Molism, ecclesiam sancte Marie de Monteniaco, et atriao, exepto manso Girardi, insuper pratum quod dicitur Sancte(Marie, annuente donno Bernardo de Montforti et filio ejus Andréa, de cujus beneficio erat ;ita tanjen quod si quando monachus fieri voluerit, si vestimenla sua habueril, recipiatur.Preterea dédit donnus Bernardus alodium Fortis Montis Sainte-Marie, et Benedicium quod frater suus Hugo de eodem alodio habebat, si sine berede niorietur, ed quidquid Gosienus et Bernardus, frater ejus, in eodem alodio edificaverunt, sed post mortem illorum. Testes : Airardus de Blusmii Arverius Galo de Alingis, Hugo sniov ei Hugo de Maille, Bernardus famulus abbatis, Lamberius de Monbar. Cartnl. Molême,t.I,p.64 ; comparé avec une charte de 1075-1078.

Hugues de Ménétreux (Monasteriolo) avait des droits indivis sur Ménétreux avec Aimon de Brémurs dont les enfants eurent quelques parcelles de la seigneurie. En 1100, sur le cartulaire de Flavigny, une donation de Aymon de Grignon permet de retrouver la famille de Emeline, femme de Hugues de Ménétreux et nièce de Aymon de Brémur. A cette époque, Aymo Brunnus, chevalier de Grignon (Aymo Brunnus, mile Grinion castello), donne en mourant à l'abbaye de Flavigny divers bien à Marmagne, du consentement de Ponce, comte de Grignon, et de plusieurs autres. On y découvre les noms de ses enfants; ses fils: Pontii, Lecilini, Gisleberti, Heldierii, Hugonis, Aymonis (de Brémur)et Joannis; ses filles: Adiline, Agalte et Emmiline. On y trouve également ses petits enfants: Gotefridus et Hugo nepotes ipsius Aymonis. Bibl. de Châtillon-sur-Seine, Cartul. de Flavigny, pp.535,536; Bibl. Nat., manus. lat, 17720, pp. 38,39. Une note de l'abbé Merle précise que Gislebert, Aymon et Ponce de Marmagne qui figurent dans la première charte de Fontenay étaient les fils d'Aymon le Brun. 

 

Hugues de Ménétreux (Monasteriolo) avait des droits indivis sur Ménétreux avec Aimon de Brémurs dont les enfants eurent quelques parcelles de la seigneurie. En 1104, Gaufrid, gendre de Hugues de Ménétreux et fils de Aimon de Brémurs donna une parcelle de terre de Ménétreux aux moines d'Ogny.  Au temps de Rénier de Châtillon, le seigneur de Brémur était surnommé Bruto(3). Ainsi on aperçoit Geoffroi Brutinus, seigneur de Bremur en 1103 (4) et en 1097 (5); son frère aîné Achiarius (Acheius) surnommé Capilinus, vivant en 1094 et successeur depuis 1091 environ, d'Aimon 1er (le tyrannus).
Rénier de Chatillon (de la Roche), frère de Gautier de la Roche, connétable de Bourgogne, et beau-frère de Aenor (Aanolde) femme de Rainard de Montbard et remariée après la mort de ce dernier à son frère Gautier, devint lui-même gendre de celle-ci en épousant Millesende de Monbard, fille de la même Aenor et de Rainard de Montbard.
(3) Bremur,Saint-Florentin,Sens Notes d'histoire féodale par M. l'abbé Chaume
(4) Miracula S. Benigni, 20,21.
(5) Arch. Côte-d'Or, fonds de N-D. de Châtillon, cartul. 205, n°42.

 

Montigny-sur-aube

1097, abbaye de Molême. Souvenir d’une donation du chevalier Gauthier de Montigny prenant l’habit des religieux de Molême de l’église de Stigny et le presbytérat. Il y joignit sa moitié de la dîme qu’il tenait en fief d’Eudes, fils de Rocelin de Rougemontet en arrière fief d'Anséric de l'Isle . Les seigneurs de Chacenay, de Chappes, de Praslain et d’autres qui leur sont parents figurent dans l’acte. Celui-ci commence par les termes : dignum ducimus fidelium commendare memorie, quod Gauterus, miles, cum monachus apud Molismum efficeretur, dedit Deo et Sancte Natri Marie Molismensi ecclesiam de Sistiniaco totam ce qui montre bien qu’il traite d’un fait antérieur, survenu en réalité en 1081. A cette date, figuraient sur l’acte, Odonis filii Rocelini … uxore ejus Hermensenne. Les enfants du couple sont eux aussi nommés : filiorum suorum Hugonis et Odonis ; quod tunc iterum uxor ejus Hermensennis. Ainsi que les frères de Hermancenne prece avunculorum suorum, Hugonis videlicet et Gaufredi.

Sur le même acte, il est relaté un fait survenu, cette fois, beaucoup plus tard, à savoir en 1097, post aliquos denique annos Hugo sepedicti Odonis filius. Hugues, fils de Eudes, partant pour Jérusalem à la prière de ses oncles Hugues et Geoffroy avec le consentement de sa mère Hermessende et son frère Eudes cède à Molesme l'autre moitié de la dîme de Stigny qu'il tient de Milon de Chacennay, lequel approuve, ainsi que son fils Hugues. Tradition est faite à l'abbaye par la main de Geoffroy, fils de Otran et de la comtesse Constance.1097. cart. de Molesme;t,i.f.xxv,v "...odonis,filii Rocelini, cum ipsius laude, uxorisque suae Hermensensis,et filiorum ejus Hugonis et Odonis similiter dedit... Les témoins sont: Walterius de Montiniaco, Wido Cardus, Walterius de Hispania, Lambertus de Prela, Gumbertus de Montiniaco et Teodoricus, Falco, Ingelbertus. Gauterius est témoin du seigneur de Montigny (Montiniaco dominus), Bovo de Ascenseriis, Clarembaudus vicomes de Capis, Bovo de Molumnis. ( Stigny est situé entre Montbard et Tonnerre) cartulaire de l'Yonne. http:/kk.convdocs.org/docs/index-140927.html

La maison féodale de Rougemont sur Armançon dominait sur le Tonnerrois à l’égal de celles de Maligny, de Montbard et de Noyers. A cette époque,Eudes, fils de Rosselin de Rougemont, avait pour femme Hermenssene ; il n’était pas veuf quand il s’avisa d’être moine ; pour sa vêture, il fit diverses donations sur Courteron et Lingey (Lingiacum) ainsi que sur la dîme de Stigny. Les témoins sont : Walterius de Montiniaco, Walterius de Hispania, Widi Cardus, Lambertus de Praalayn, Gumbertus de Montiniaco, Gauterius, inde est testis, Montiniaci dominus soit Gauthier témoin du seigneur de Montigny.

Nous pouvons voir ici, qu'il n'y a pas de seigneur de Montigny désigné comme tel. Le dernier datant de 1086 en la personne de Hermenssene (domina Hersendis filia uxoris ipsius Walterii de Montiniaco) suite au dédès de Hugues-Renaud (Hugo dominus ipsius castri) présent sur les chartes de 1081. Hermenssene ayant épousé Eudes de Rougemont, nous pouvons supposer que c'est lui,  qui a occupé cette fonction de 1086 à 1097 date à laquelle il entre dans les ordres. Gautier, sans doute Gautier de Montigny père de Hermenssene devenu moine d'où la perte de son titre, se porte témoin du seigneur de Montigny (Gauterius, inde est testis, Montiniaci dominus)  Eude de Rougemont qui lui aussi vient d'en perdre le titre en prenant l'habit de moine. 

Sur la charte de 1097,On trouve également Lambertus de Praalaym, neveu de Eudes Payen et  Iterius Carduo sans doute fils de Wido Cardo

Une donation d’alleu à Praslin, Epineul et Fouchères par Anchier, neveu de Payen de Montigny sur laquelle on retrouve Gui Cardon son oncle: notum sit omnibus quod Anscherius, filius Anscherii fratis Walterii Piscatoris, neposque Pagani de Montiniaco. Hujus rei testes sunt : Wido Cardus avunculus ejus et Lambertus frater ipsius Anscherii et Odolricus Querelasource :Ed : Socard, chartes.p 71 et M.S.A.A. p231 à l’an 1097.

1097.Notum sit omnibus quod Anscherius filius Anscherii, fratris Walterii piscatoris, neposque Pagani de Montiniaco, dedit Deo et Beate Marie Molismensi alodium suum quod apud Pratalenum habebat, cujus servos tantum in vita sua retinuit, post mortem vero suam omnia concessit. Dedit et aliud donum, alodium quod apud Espinolium possidebat, cum vineis, quod simililer mater ejus in vita sua retinuit, sed tamen post mortem suam sicut et alterum libentissime supradicti loci fratribus annuit. Apud Fulcherias namque isdem Anscherius partem alodii sui quam ex patrimonio suo habebat ecclesie Molismensi concessit. Hujus rei testes sunt : Wido Carduus, avunculus ejus et Lambertus frater ipsius Anscherii et Odolricus querela. (Arch. de la Côte-d'Or, l" Cartulaire de Molême, f > 43 r°.)

 

1099

Donations à l’abbaye de Molême par les sires de Rougemont près Montbard, d’une part de l’alleu de Collan, provenant de Thibaud le Roux, de Maligny. Parmi les témoins de la charte se trouvent : Widonis ; Hugo et Ilerannus, filii Odonis Pagani. (Arch.de la Côte-d’or, Cart.de Molême, t.I, pp.38,39.) On découvre ici les noms des fils d’Eude Payen, à savoir Hugues et Iléran. On retrouvera dans d’autres chartes la mention Hilerannus filius Odonis Pagani. . Eudes-Payen, quant à lui, jusque-là présent sur les chartes concernant les territoires aux alentours de Montigny, est absent. Il n’est cité que pour confirmer la position de ses fils dans la société féodale.On peut donc supposer aisément qu'à cette date Eude-Payen de Montigny est mort. Dès lors, c'est son frère Guy (Wido Cardo de Montiniaco) qui devient seigneur de Montigny-Montfort.

1100

C'est au cours de l'année 1100 que Hugues de Ménétreux, ayant pris le nom de Montigny-Montfort, entre à Molesme. Dans le cartulaire de Molesme, sur une charte notifiant la fondation ou la restitution du prieuré d’Authie à Molesme par Hugues le braconnier, on trouve parmi les moines : Hugo monachus de Montiniaco. Il exerça l’important office de chambrier de Molemes entre les années 1102 et 1111.
Dans le cartulaire de Molesme, on trouve un descriptif de l'état intérieur du monastère. Dans celui-ci, à la rubrique du chambrier, trésorier de l'abbaye, plusieurs noms sont donnés : le premier chambrier fut Gautier qui florissait après 1075. On trouve ensuite Lesselin de Maissey-le-duc 1076-1102, en troisième position arrive Hugues de Montigny-Montfort 1102-1111. Jacques Laurent, dans son ouvrage, précise également la mention suivante : jusqu'à sa profession, Hugues de Montigny vivait en compagnie d'Hugues de Payens, sire de Montigny, qu'une étroite parenté reliait à l'illustre fondateur de l'ordre du temple. Il tenait de près à Guy et à Payen de Montigny, deux des fondateurs de l'abbaye. Avant sa retraite, il concouru comme témoin à de nombreuses donations et participa personnellement à celle de la seigneurie de Trichey. De son union avec Emeline, il eut Odeline, qui épousa le chevalier Lhéry d'Evry. Après sa profession, Hugues fit encore bénéficier l'abbaye de l'influence de sa naissance et son mérite lui avaient acquise dans le milieu féodal. Cartulaires de l'abbaye de Molesme, ancien diocèse de Langres, 916-1250 de Jacques Laurent 

 

La première donation faite à l’abbaye de Molesme dans le village de Chesley fut celle de Gui Cardon de Montigny, en 1100, lorsqu’il permit à son fils ainé de prendre l’habit religieux à Molesme. Elle consistait en une part de la dîme qu’il levait sur le pays. "Presentibus et futuris commendamus fidelibus quod Wido Cardo de Montiniaco, primogenitum suum nomine Philippum Molismensi tradens ecclesie ut monachus efficeretur, dedit Deo et beate Marie partem suum decime quam tenebat apud Chaile, laude et concessu Johannis de Lagniaco de cujus erat feodo." Au niveau Seigneurial, Chesley relevait en premier d'Ervy.

 

En même temps, il lui concédait aussi tout ce qu’il avait à Trichey et à Clerey, ne se réservant qu’un seul champ. "Concessit etiam de eo quod sibi attinebat apud Trecheium omnem medietatem, ubicumque fuisset, tam in agris, patris, pascuis, quam in nemoribus et planis. Huic vero dono addidit quicquid apud Clare tenebat ex integro. preter solam aream quam sibi proprie retinuit. Affuerunt huic dono legitimi testes: Hugo de pedano, Montiniaci dominus; Hugo de Montiniaco; odo de Rubeo Monte; Gibuinus de Buce."
Gui Cardon de Montigny-Montfort  encouragea la donation de toute la seigneurie par ses divers possesseurs.

Donation de Helduin à la demande de son oncle, Manasse de la Jaisse (Lagesse), qui était moine à Molesme: "Quia vero hujus devotissimi viri memorati scilicet Widinis largicione apud Trecheium jam non modice creverat Molismensis ecclesia, residuas partes terre illius, que adhuc in plurimorum manus versabantur, donnus Heldinus avunculus manasse de Jassia ab ipsis requisivit heredibus erat enim jam molismensium monachus, et ad profectus ecclesie augendos apud Chaile constitutus". Parmi les témoins on trouve : Hugues de Montigny, moine à Molesme "Laudivit igitur, memorato petente Heldino,Hugo de Montiniaco Molismensibus quiquid tenebat in Trecheio", du consentement de sa femme Emeline et Anjolsende qui était auparavant la fille de Hugues et Emeline "concendente uxore sua Emelina, et Anjolsendi que non Hugonis sed Emeline fuerat filia". Celui qui a été, Hugues, le seigneur de Montigny "Actum est hoc fautore Hugone Montiniaci domino." Les autres témoins sont: "testes memorato Widone, Gauterio apto, Olrico querela, Dodone preposito".

Donation de Eude de Maligny: "Dedit preterea partem suam molismo Odo Caper de Merlenniaco, accipiens de bonis ecclesie, laudante uxore sua filia Hugonis Merelli, nichil sibi ultra apud Trecheium retentans. His testantibus existentibus: Hugone de Montiniaco; Odone de Folivo; Bovon de Merlenniaco". 
Donation de Robert de Trichey et Eude, son fils: "Partem vero suum ipsius terre Molismensibus concesserunt Robertus de Trecheio et Odo filius ejus, testantibus Hugone de Montiniaco, Widone qui Cardo dicitur, Giraudo de Trecheio".

Donation de Eude de Rougemont: "Concessit pretereaOdo de Rubeo monte quicquid apud Trecheum tenebat Deo et Beate Marie Molismensi, laude donni Heldini de quo tenebat, generoque suo laudante Achardo de Pisce, cum Pagana uxore sua. Hugo vero de Montiniaco et Guido Cardo testes sunt horum, et Giraudus de Trecheio tresque filii ejus".

Gauthier, fils de Guy, devenu seigneur de Montigny après la mort de son père, confirma le don que celui-ci avait fait quelques mois auparavant. "Sciendum vero est quod Gauterius Montiniaci dominus, honoris castri successor effectus". (il est clair cependant que Gautier, seigneur de Montigny, successeur d’honneur de tout ce qui était de l’alleu de son père) laudavit et concessi pro anima patris sui quicquid de suo alodio quod erat apud Chaile datum Molismo fuerat, et quicquid de suo casamento apud Trecheium". 


On y trouve également Gui de Touillon qui donne lui aussi sa part de Trichey : "Wido igitur de Tullione concessit Molismo partem suam de Trecheio decima, laudante Herveio de Lanniaco de quo tenebat, teste Johanne de Lanniaco; Odone de Forivo; Milone presbitero; Guilelmo de Florivo, filio Odonis; Johanne preposito.


Cette donation sera, par la suite, contestée par Eudes, fils de Hermessende, car il avait pris pour femme la nièce de Gui de Touillon. "Quod multo post calumpniatus est Odo filius hermensennis quam neptam Guidonis de Tullione acceperat in uxorem; sed habito inde judicio apud Fontanas Molismensibus, sicut tenuerunt, tenere decreverunt qui advenerant ex utraque parte. Teste Gualterio Montiniaci domino; Gaufredo, filio Otranni; Teoderico Warrello; Bosone de Molumnis; Godefrido de Molismo; Ansello filio Fromundi; Lamberto de Praalain; Iterio carduo; Guilelmo decano, Widonis rufi filio Wiardo". Source : Ed Socart, chartes pp 76,77 et M.S.A.A pp 236,237 à l’an 1100 et Arch. de la Côte-d'Or, 1er Cartulaire de Molesme, 1° 51 V°. Prieuré de Touillon Fondé vers 1084 par Gaudri de Touillon. — 1«' Cartul.de Molême, fol. 56. source:Thierry Leroy.
L'église de Chesley figure parmi les possessions de Molême dans la charte de Renaud, évêque de Langres, en 1101.

Hugo de Pedano apparaît ici pour la première fois.

Il y est accompagné de Hugues de Montigny (Hugues de Ménétreux, frère de Bernard de Montbard), de Eudes de Rougemont et Gibuin de Bucé ; et est qualifié de seigneur de Montigny. D’après Thierry Leroy, Hugues de Payns aurait épousé l’héritière de Montigny, or en 1100, le seigneur de Montigny-Montfort est Hugues de Ménétreux qui changea son nom en Hugues de Montigny avant de se faire moine à Molesme. Sa femme Emeline sera présente pour la dernière fois à ses côtés sur cette donation de 1100. Il est peu probable qu’à cette date, Hugues de Payns épouse Emeline, comme nous l’affirme plusieurs généalogistes. Emeline aurait au moins 53 ans en 1100. En revanche, une nièce de Hugues de Montigny, Mahaut, fille de Bernard I de Montbard pourrait être une candidate : elle épouse en 1078, à l’âge de 16 ans Gaucher I, sire de Nolay-en-Nivernais qui meurt aux croisades vers 1096. A cette date, Hugues de Payns est en âge d’être marié, puisque né vers 1070. S’il eut un fils, il sera né au plus tard en 1099, date du décès de Mahaut de Montbard. Par ce mariage, Hugues de Payns devenait ainsi le neveu par alliance de Hugues de Montigny, mais également le beau-frère de André de Montbard qui se fera templier et deviendra grand maître de l’Ordre. Autre fait tout aussi important, sinon plus, Hugues de Payns deviendrait par cette union l’oncle de Bernard de Clairvaux, qui favorisera la naissance de l’ordre du Temple.

 Jacques Laurent, dans son ouvrage, précise également la mention suivante : « jusqu'à sa profession, Hugues de Montigny vivait en compagnie d'Hugues de Payens, sire de Montigny, qu'une étroite parenté reliait à l'illustre fondateur de l'ordre du temple. Il tenait de près à Guy et à Payen de Montigny, deux des fondateurs de l'abbaye. ».


Eude de Rougemont, fils de Rosselin, n'était pas veuf quand il s'avisa d'être moine. Pour sa vêture, il fit diverses donations sur Courteron et Lingey, et sur la dîme de Stigny. Sa femme Hermessende rejoint alors son ancien fief, comme nous le précise le site officiel de Venarey-les-Laumes : Les seigneurs de Venarey issus des comtes d’Auxois, de la branche des sires de la Tour de Rougemont, dont le premier retrouvé en 1100, portant le nom de Venarey est une dame : Hermancenne, fille d’Emeline de Marmagne et de Gauthier seigneur Champenois. Elle eut plusieurs enfants et fit des dons très importants aux abbayes naissantes : Fontenay, Ogny, Molesmes www.venareyleslaumes.fr/decouvrir/pageLibre000143b8.as

Vers 1101, son fils Hugues de Rougemont, possesseur de la moitié d’une dîme de Stigny, résistait aux sollicitations des religieux qui, en ayant la contrepartie, voulaient avoir le tout. Il cède enfin à leurs prières lorsqu’il prit part à la croisade et qu’il était incertain de son retour.
1101 , donation de Gosbert de Maligny à l’abbaye de Molesme. Sont présent, sa femme Sibille et son frère Nivelon. Il donne ce qu’il possède à Arthonnay pour le repos de son père Nivelon et de son oncle Guy, de qui il a hérité. Parmi les témoins on remarque : Walterium scilicet de Montiniaco ; rainaldus de Rubeo Monte. Source : cart molesme ;t,i,f,li,v.


1101, donation par Letheric de Villon de sa part de la dîme de trichey à Molesme. Il y ajouta une terre à Ârthonnay qu’lngelbert tenait de lui en gage.  Cette donation fut faite par les soins d’Hugues de Montigny, moine de Molesme : Hugonis de Montiniaco, qui monachus erat molismensis aecclesiae. Source : cart molesme ;t,i,f,liv,r. qui reçut aussi Létheric à titre de prébendier dans le monastère et garda avec lui jusqu'à sa mort un jeune garçon nommé Bovon, neveu d’Ingelbert
Notum sit universis quod Lethericus de Villaeione, bono ductns spiritu, in senectute sua, dédit secclesise Holismensi suam partem décimas de Trecheio, laude et consensu donni Guidonis de Tullione, de que hanc tenebat. Dédit etiam apud Arlunnacum terram quam Ingelbertus de Ârtunnaco in vademonio ab eo acce- perat, et hase omnia, laude et assensu fratris sui Pagani et nepotis sui, Bovonis Domine, cui hoc concesserat, si sine herede moreretur. Factum est hoc donum per manus donni Hugonis de Montiniaco, qui moaachus erat Molismensis aeccle- si» ; qni etiam, ex parte Molismensium, hune ipsum Lethericum in praebenda aecclesise, quamdiu viveret, recepit, et ipsum Bovonem adholescentulum secum habuit usque ad mortem. Testes sunt harum : Theobaudus de Clariaco; et Iterius, fraTer ejus, quorum consilio hoc fecit Lethericus^ quorumque precibus, sicut diximns, impraebenda receptus est ; Olricus Querela ; et Hugo de Molumnis ; Hugo de Esmiers et Allumus, frater ejus. (En marge, d'une écriture du IVII* siècle, an 1101. Cartul. de l'abbaye de Molême^ t. I,^LIy, T-. )

Vers le même temps, Gauthier de Hispania en se mariant avec Amolsende, fille d'Hugues de Montigny, réclamait aux moines de Molesme ce que ce dernier leur avait donné de ses biens de Trichey (Treieheium), prétendant qu'ils apartenaient à sa femme. C'est pourquoi Hugues, alors moine, lui donna d'autres biens en compensation. — Ibid., ^ lit, v .


A cette époque, Geoffroy de Montigny (Gaufrid de Montiniaco), fils du chevalier Gautier de Montigny et d'Emmeline de Marmagne, épouse ? de Jully-sur-Arce, dame de Lagesse (Jassia). Ils auront pour fils, Gautier II de Montigny-les-Lagesses ainsi qu'une fille Mathilde de Montigny-les-Lagesses, qui épousera Clérambaud III de Chappes, dit le lépreux (frère de Elisabeth de Chappes épouse de Hugues de Payns), dont elle aura deux filles prénommées Emmeline et Odeline. On remarque que les enfants héritent du prénom de leur grand-parents.Le fief de Lagesse relevait de Chaource. Il appartint au 12e siècle à la maison de Noyers

1101 , donation de Gosbert de Maligny à l’abbaye de Molesme. Sont présent, sa femme Sibille et son frère Nivelon. Il donne ce qu’il possède à Arthonnay pour le repos de son père Nivelon et de son oncle Guy, de qui il a hérité. Parmi les témoins on remarque : Walterium scilicet de Montiniaco ; rainaldus de Rubeo Monte. Source : cart molesme ;t,i,f,li,v.

Durant la période qui nous interresse ici, à savoir entre 1070 et 1101, Hugues de Pedan n'apparaît qu'une seule fois avec le titre de seigneur de Montigny.On le retrouvera l'année suivante mais cette fois sans titre de domaine. 
En 1102, le comte de Champagne, qui jouissait de l'ancien fisc d'Attigny, la dot de sa femme Constance, attribu à l'abbaye de Molesme la chapelle de Sainte-Vaubourg. La comtesse donne la terre de Dyonne avec une forêt, les dîmes d'Attigny, de Chufilly et de Saint-Martin ainsi que l'emplacement de deux moulins sur l'Aisne et le droit de pêche dans cette rivière entre Rilly et Attigny. Ces actes sont rédigés à Attigny dans une charte émanant de la comtesse Constance sur laquelle figure le nom de Hugo de Pedans (Hugues de Payns)
"Hujus concessionis existunt hii testes: Odo castellanus de Vitreiaco et gaufridus frater ejus, Gauterius de Arzilieriis, Acardus de Remis, Hugo de Pedans, Hugo filius donne Suzanne, Wierius Hurupel." extrait de la charte d'Attigny (Cart. Molesme 1, n° 254) source Thierry Leroy .
Selon Thierry Leroy, dans son ouvrage "Hugues de Payns: la naissance des Templiers: la mémoire retrouvée", Hugo de Pedano, Montiniaci domino, n'est autre que Hugues de Payns, premier maitre du Temple. L'abbé Auguste Pétel, dans son ouvrage sur les commanderies de l'Aube, à la rubrique "la commanderie de Bonlieu dans le procès des templiers" nous livre le témoignage de Etienne de Troyes interrogé au temple de Poitiers, à la fin de juin 1308. "Etienne de Troyes, ancien frère servant, fit, sous la foi du serment, la déposition suivante:"... J'ai ouï dire que cette tête était celle du premier grand maître du Temple, Hugues de Pagnes..." source: Pétel A le temple de Bonlieu, Troyes. 1910.
Hugues de Pedan apparait sur les chartes en 1100, date à laquelle surgissent également les chevaliers d'Epagne: Erlebaud d'Epagne (de hyspania) et son frère (donation de biens à Essoyes) et Gautier d'Epagne (de hyspania) mari de Anjolsende, fille de Hugues de Montigny et qui pourrait également être ce frère de Erlebaud dont on ne connait pas le nom. Plus tard, cette fois en 1129,  Renaud d’Epagne, chevalier, et Colin de Ramerupt sont témoins d’une charte de donation faite au prieuré de Foicy, par Guy du Mesnil consistant en 4 setiers de grains à prendre sur le four de Précy. Renaud d’Epagne est l’oncle d’Agnès prieure de Foicy et Colin de Ramerupt son cousin.

The Genealogiae Scriptoris Fusniacensis cite "Ebalum cathalaunensem episcopum et Hugonem comitem de Hyspania et oliverum et filias" comme fils de "Andreas comes de Rameruth". Hugues de ramerupt "brito" (mort en 1108 or after)sera présent sur une charte du comte hugues de Champagne en 1102, donation à Molesme. 

1097-In nomine Patris et Filii et Speiritus sancti. Amen. Notum sit omnibus futuris et presentibus quod hugo de Marriaco dedit ecclesie Molismensi omne alodium suum quod habebat Rosnaci, et exinde sedecim libras accepit eo videcilet pacto ut, si ipse aut frater ejus a via Iherosolimorum reverteretur, et supradictam pecuniam redderet, eumdem alodium tantum in vita sua possideret, post mortem autem suamin jus monachorum ex toto rediret. Si autem uterque frater in via moreretur, monachi, ut jam dictum est, molismenses ipsum totum possiderent. Comes autem Hugo trecensis, qui in ipso alodio consuetudines accipiebat, eoquod predictum alodium jam dictum miles dabat ecclesie Molismensi, eas omnino indulsit. Hujus doni testes existunt: idem comes; episcopus catalaunensis, Philippus; Dudo vicedominus; Ayrardus comes brinensis; Walterius de dungione; Gaufredus, filius Otranni; Gislebertus Brito; Anserius de Rosnaco; Odardus, filius Fulberti. Hoc audierunt Fucridus et walterius, servi Hugonis. Cum autem utrique fratres Hugo videlicet et Ansellus, Symon quoque consanguineus eorum cum ipsi, in viam Iherosolimitorum pergerint, transitum habuerunt per Larzicurtem, atque in domo monachorum pransi sunt, ibique donnus Symon laudavit hoc quod ipse fecerat do de supra dicto alodio Rosnaci. Hoc denique donnus Evrardus, prior Larzicutis et frcridus et Walterius servi sui, et Hyngo audierunt et teste sunt. (Arch. de la Côte-d'Or, 1er Cartulaire de Molême, to 58 ro.)
1101-Notificetur omnibus sancte Ecclesie filiis quod Erlebaldus de Hispania concessit sancte Marie Molismensi alodium suum quod tenebat apud Villam que Exoium vocatur, et unum hominem Dudonem nomine, laudante filio suo pagano. Quod donum prdictus Paganus post mortem patris sui, cuncedente uxore sua Adelina iterata concessione, laudavit, et jure perpetuo, ab ipsius ecclesie monachis possidendum coram istis testibus confirmavit, scilicet Walterio de Dungione; Rainaldo conestabulo; Herberto de Clariaco; Ingiluvino, majori sancte Marie, et Bencelino. (Arch. de la Côte-d'Or, 1er Cartulaire de Molême, po 22 vo.)
Ego Airardus, comes Brinensis, volo notum esse omnibus tam futuris quam presentibus, quod pater meus Walterius comes moriens dedit sancte Marie Cenobii Molismensis molendinum unum, in loco qui vocatur Rupis, cum uno prato omnemque suam partem decimarun ipsius ville Molime, atque piscationem aque, ac in proprias necessitudines omnem usum silve, decimas quoque ecclesie Esmeri et ecclesiam de villa que dicitur Exoya, quod ego et mater mea et due sorores mee libentissime concessimus. Preterea dedi ecclesie Molismensis (sic) et monachis, ad alenda animalia sua suorumque famulorum qui peculariter eorum cotidiano servitio insistunt, omnia mee ditionis pascua, eodemque modo et annuales redditus porcorum qui vulgo pasnagia vocantur. Utque hec largitio rata permaneat, litteris eam adsignari jussi subscriptis nominibus testium qui presentes huic donationi fuerunt. S. Rainardi Vicomitis. S. Walterii de dungione. S. Widonis juvenis. S. Herlebaudi. S.Hugonis filii Goslleni. S. Manasse. S. Bovonis de Barro, Witerii ejusdem comitis prepositi, Clementis prebiteri qui eandem cartam dictavit. Milo vero frater ejus, qui adhuc puer erat, huic donationi non affuit. Postea vero modico labente temporis curriculo, factus miles adeptusque comitatus honorem, hec omnia concessit. Testes ex parte ejus existunt Huncbertus miles et Ricardus frater ejus, Bartholomeus et Wido prepositus de Barro. (Arch. de la Côte-d'Or, 1er Cartulaire de Molême, fo 34 ro.)


Vaubercey est un ancien bourg attesté depuis le XIIème siècle et rattaché à Blaincourt (ancienne partie sud du même bourg).Un bac semble avoir existé sur l'Aube au dessus du gué actuel, dans l'endroit occupé par le pont et qui relie Vaubercey à Epagne. La famille de Clérey de Troyes sont en partie seigneurs de Vaubercey. Clérey relevait de la seigneurie de Chappes.
1173 - Hérard, par la grâce de Dieu comte de Brienne, approuve et garantit la donation faite à l'abbaye de Larivour par Erlebaud de Vaubercey et Gile, sa femme, de ce qu'ils avaient entre la Morge et leur forêt. Parmi les témoins: André, frère du comte. (Arch. de l'Aube, fonds de Larivour; copie, Cart.de Larivour, pièce côtée de Bellomonte IIIIIa.) Erard et André sont fils de Gautier II de Brienne (frère d'Aelis qui a épousé Gautier Brito du Donjon). André héritera de Ramerupt. A la mort de Erlebaud, sa femme Gila, du consentement de leur fils Jean, fera un autre don à Larivour. Cet Erlebaud pourrait être le fils de Erlebaud d'Epagne.

Parmi les signataires, aux côtés de Erlebaud d'Epagne, se trouve Erard de Brienne, fils de Gautier I comte de Brienne et Eustachie comtesses de Bar-sur-Seine, époux d'Alix de Ramerupt, soeur de Hugues de Pagnes. Il a pour soeur Mantie de Brienne épouse de Foulque IV le réchin d'Anjou et Aenor de Bar-sur-Seine épouse de Rainard de Montbard. On trouve également Gautier brito du Donjon, fils de Erard de Brienne et d'Alix de Ramerupt. 
Hugues de Pagnes est donc beau-frére de Erard de Brienne et Oncle de Gautier du Donjon qui hérite comme son oncle du surnom "Brito". 

On retrouvera, à partir de cette date, Hugues de Payns sur plusieurs chartes où il sera nommé sous les formes Paenciis, Peanz, Pazence, Peans, Sagano, Pagano, Paganis
Vers 1100, une donation aux moines de Saint Loup (Sanctus Lupus du Mesnil) se fit en présence d'éminents membres du clergé réformateur. Outre Philippe, frère du comte Hugues de Champagne et évêque de Chalons, on remarque également l'évêque de Laon, Ingerland et celui de Troyes, Philippe de Pont surnommé Milon. A cette époque l'abbé de Saint loup est le seigneur de Chappes. Au bas de la charte on trouve les noms des témoins présents: Après le clergé, figurent les chevaliers de l'entourage comtal. Au 1° rang se trouve Milon comte de Bar sur Seine (Milo comes Barri),fils de Gautier 1° de Brienne, Ponce de Pont sur Seine (Pontius de Ponto), fils de Garnier 1° de Pont et neveu de l'évêque de Troyes, Milon,Hugues de Payns (Hugo de Paenciis) figure à la 3° place juste devant le vicomte Dudon de Mareuil (Dudo de Mareiolo), le 5° est Berengard de Romilly (Berengardus de Romeiolo) sans doute de la famille de Hugues de Romilly.
En 1100, sur une charte de Montieramey, Hugues de Paenz se trouve sur la liste des témoins aux côtés de André de Ramerupt.http://huesdepaenzdeleztroies.e-monsite.com/pages/comte-de-ramerupt/