les premiers templiers

Les premiers templiers

Quelles sont les racines historiques de l’ordre du temple ? Pour cela il faut remonter au premier grand maître de l’ordre, Hugues de Payens évoqué dans le précédent chapitre et à propos duquel l’histoire officielle ne nous apprend que très peu de choses en dehors du fait qu’il soit d’origine champenoise, proche du comte Hugues de Champagne et de Bernard de Clairvaux et que les premiers membres fondateur étaient tous apparentés au premier maître de l’ordre.

Nous avons vu précédemment que Hugues de Payens est en réalité Hugues d’Epagne, fils de André de Ramerupt, et l’analyse du groupe fondateur confirmera cette affirmation.


 

vezelay.jpgJean de Mareuil

 En 1082, André de Ramerupt, veuf de Adèle de Roye ( mère de Hugues d’Epagne) épouse Guisemonde de Mareuil sur Aye, fille de Jean de Mareuil sur Aye (1042-1119) et de Judith de Roucy .

Jean de Mareuil, connu aussi sous les noms de Jean de Vézelay et Jean de Jérusalem, est un chevalier croisé ayant participé à la conquête de Jérusalem en 1099.

Né en Bourgogne en 1042, Jean aurait été recueilli sur le chemin de compostelle par des religieux ; devenu moine et chevalier, il serait parti en terre sainte lors de la première croisade. Il y aurait fait la connaissance d’Hugues de Payens avec lequel il aurait fondé l’ordre du temple. Il serait mort à Jérusalem aux environs de 1099, ce qui justifie le fait qu’il n’apparaisse pas sur la liste des premiers chevaliers du temple. Peu de temps avant sa mort, Jean écrira 7 exemplaires de son receuil de prophéties : « protocole secret des prophéties » qui regroupe des prédictions sur le second millénaire.

Source : Wikipédia

 

blason-ville-fr-saint-omer-svg.pngGodefroi de Saint Omer

Parmi les nobles familles qui illustrèrent en Europe la généreuse institution de la chevalerie, il faut noter la maison de Saint Omer, dont l'origine remonte au milieu du XI°siècle. Ses premiers chefs, qui descendaient de Lyderic de Harlebecq étaient chatelain de Sithieu, devenue une ville importante par les soins du comte Baudoin II de Flandres. "biographie de la ville de Saint Omer par H.Piers 1835"

La maison de Saint-Omer, présente dans la liste des conquérant de l'Angleterre en 1066, se ralliera ensuite à la bannière de Godefroi de Bouillon lors de la première croisade. Guillaume 1°, chatelain de Saint-Omer, assistera utilement Robert II, dit de Jérusalem, dans ses principales entreprises. Hugues et Geoffroi, ses frères, immortalisent le nom de Saint-Omer dans la palestine en contribuant fortement à la prise de la cité sainte. Hugues reçoit en récompense la principauté de Galilée et la seigneurie de Tibériade, concédée avec déférence par Tancrède. Geoffroi fondera, en 1118, le fameux ordre du temple et en 1127, il fondera un temple dans les faubourg d'Ypres, sur le territoire nommé Upstal.

 Guillaume II de Saint-Omer, fils de Guillaume 1°, épousera Mélissende de Picquigny, fille de Arnould de Picquigny, en 1107 et aura pour fils, Hoston qui deviendra chevalier du temple et sera témoin d'une donation de la reine d'Angleterre à Clairmarais. Gautier, son frère, aidera Saint Bernard à faire sortir des eaux l'abbaye de Clairmarais. Guillaume III de Saint-Omer épousera Marie de Brienne, fille de Gautier II de Brienne et Adelaïs de Baudement, fille d'André de Ramerupt. Wautier épousera Eschire de Bures, soeur d'Elinard de Bures.

saint-omer.pdf généalogie de saint-omer.pdf "racines et histoires"

 

bures-sur-yvette.pngElinard de Bures est un noble croisé du royaume de Jérusalem.

Les armes de Bures-sur-Yvette se blasonnent : D’or aux six annelets de gueules ordonnés trois, deux et un.                                                  Il s’agit des armoiries attribuées à Guillaume et à Godefroy de Bures.

Guillaume de Bures, originaire de Bures-sur-Yvette en Île-de-France, est arrivé dans le royaume de Jérusalem avant 1115 avec son frère Godefroy. Ils apparaissent comme des vassaux de Josselin de Courtenay. En 1119 il participa avec son frère à un raid en terre musulmane de l'autre côté du Jourdain, au cours duquel son frère fut tué. Quand Josselin reçut le comté d'Edesse, il laissa la principauté de Galilée qui fut donnée à Guillaume. À la mort d'Eustache Ier Grenier (1123) et pendant la captivité de Baudouin II de Jérusalem, il devint connétable et régent du royaume de Jérusalem. En 1128, il fut envoyé en France par le roi Baudoin de Jérusalem, accompagné de Guy Brisebarre, seigneur de Beyrouth, pour s'enquérir d'un prince digne de continuer la dynastie ardennaise. Le roi de France Louis VI, consulté, lui indiqua le comte Foulques V d'Anjou, un des plus puissants baron du royaume.Ce dernier épousa Mélisende, la fille et héritière de Baudouin, en 1129 . Il mourut en 1142. Il n'avait pas d'enfant, et son neveu Elinard de Bures, fils probable de Godefroy, lui succéda.

La seule certitude concernant sa famille est qu'il est un neveu de Guillaume Ier de Bures, prince de Galilé et Tibériade à qui il succéda. On sait aussi qu'il avait trois frères et une sœur :

  • Guillaume II de Bures, prince de Galilée et de Tibérias après Elinard,
  • Ralph d'Yssy,
  • Simon,
  • Echive, princesse de Galilée et de Tibérias après Guillaume II, et qui se mariera à Gautier de Saint-Omer, puis à Raymond III de Tripoli.                   Sachant que ce Guillaume de Bures n'avait qu'un seul frère connu et nommé Godefroy de Bures, tué en 1119 lors d'un raid en terre musulmane, on suppose qu'Elinard de Bures et ses frères et sœurs étaient fils de ce Godefroy.

    Il épousa Ermengearde d'Ibelin (morte entre 1160 et 1167), fille de Barisan d'Ibelin, mais il n'en eut pas d'enfant.                                                        

 

150px-armoiries-ibelin-svg.pngBarisan d'Ibelin († 1151) est une importante figure du royaume de Jérusalem et est l'ancêtre de la famille Ibelin. Son prénom est souvent prononcé Balian et il est aussi appelé Balian l'ancien. Sa famille est inconnue ; on a parlé des vicomtes de Chartres, mais rien n'a été prouvé. On a aussi émit l'hypothèse que Barisianus signifie habitant de Bari, en Italie. Il se rend en Terre Sainte probablement lors du premier pèlerinage de Foulque V d'Anjou. Il est cité en 1115. En 1120, il devient connétable du comté de Jaffa.

En 1141, Foulques V d'Anjou entame la construction de la forteresse d'Ibelin, qui fut donnée à Balian le Français, frère du vicomte de Chartres, Guilhem ou Guildium, venu en Syrie avec 10 chevaliers de ses vassaux.

 

Bernard de Clairvaux

 

Bernard de Clairvaux s’est assuré dès le départ de la présence au sein du groupe de moines chevaliers de confiance. Ainsi les chevaliers Gondamar et Rossal étaient d’anciens moines appartenant à un monastère cistercien de Seborga au nord de l’Italie, fondé par Bernard de Clairvaux en 1112. un lieu où passeront au long de l’histoire plusieurs chevaliers du temple. Source : Hermès Kapf les arcanes de l’histoire n°2 12/2007

 

montbard.jpgAndré de Montbard

Bernard de Montbard (1040-1103) est seigneur de Montbard, il épouse Humberge de Roucy, sœur de André de Ramerupt et aura pour enfants Aleth (la mère de Saint Bernard), André qui deviendra grand maître du temple.

André de Montbard semble faire parti des premiers templiers regroupés autour d’Hugues de Payen avant le concile de Troyes de 1129. C’est lui que Baudoin II envoie porter la lettre qu’il a écrit à Honorius et Bernard de Clairvaux. Dans cette entreprise, il est accompagné de Gondemar, mais ne semble pas avoir participé au concile. Nous le trouvons par contre, toujours en 1129, ratifiant un acte en faveur de l’abbaye de Molesme et qui a trait à une donation faîte par Milon de Montbard, son frère.

André de Montbard quittera l’ordre en 1153 pour entrer à Clairvaux. On le retrouve dans des actes de 1154 avec le titre de Andreas de Monte-barro, magister milicie templi salomonis ou magister templi jherosolimitani.

 

150px-blason-rigaud-06101.pngHugues de Rigaud

On sait que le château de Douzens, dans la vallée de l’Aude, et les terres attenantes furent remis par le puissant lignage des Barbaira entre les mains d’Hugues de Rigaud (Hugo Rigaldus Hugonis Rigaldi) chargé dès 1129 de recueillir des dons dans la région languedocienne. Il fallait donc qu'il soit un puissant seigneur pour que, avec le titre inconnu de " procureur provincial", il démarche des puissants seigneurs locaux qui n'avaient, sans doute, pas encore entendu parler de l'ordre du temple. Il apparaît le 20 mai 1130 dans une charte où Guilhem Ermangas (Guilemus Ermangaudi) donne à Hugues de Payns (Hugo de Pajanis) ce qu'il possède à Peyrols.

 

 

baudoin-2.jpgBaudoin 2 roi de Jérusalem

Baudoin du bourg (baudoin 2 de rethel), cousin de Godefroi de Bouillon et roi de Jérusalem de 1118 à 1131 est le fils de Hugues de Rethel et Melissende de Montthléry et petit fils de manasses 3 comte de rethel et judith de Roucy qui a pour frère Ebles 1 de Roucy dont la fille Adèle de Roucy se maria avec hildouin IV de Montdidier et fût la mère de André de Ramerupt. Hugues d'Epagne est donc un cousin éloigné de baudoin 2 de Jérusalem.


 

Les premières commanderies templières

 Après le concile de Troyes, Hugues de Payen céda au temple sa terre de Payns, près de Troyes, Payen de Montdidier celle de Fontaine lez Montdidier et Godefroy de St Omer obtint de son père, alors chatelain de St Omer, la concession des églises de Slype et de Leffinghe en Flandres.

Ces donations eurent pour conséquences la fondation des commanderies de Payns, Fontaine et Slype. D’autres ne tardèrent pas à se former car nous trouvons les chevaliers du temple établis à la Neuville (Odard de Neuville est vassal du comte de Ramerupt) près de Chalons sur Marne en 1129, à Puisieux-sous-Laon en 1130, à Ypres en 1132, au mont de Soissons et à Douzens dans la vallée de l’Aude en 1133, au Pieton (Hainaut) en 1134, à Arras en 1140.

Source : www templier.org/templiersbelgique.php

 bures les templiers

Les plus anciennes chartes bourguignonnes où il est fait mention des chevaliers du temple remontent à 1120, seulement deux ans après la création de l'ordre en terre sainte (1118). Située dans le chatillonais, la commanderie de Bures se trouve à 15 kms au sud ouest de Voulaines-les-templiers qui sera le siège du grand prieuré de champagne et à 30 kms au sud d'epailly, autre importante commanderie.

Elle fut fondée en 1120 par Païen de Bures, fils ou neveu de Guillaume de Bures futur prince de Tibériade, et placée sous la directe féodale des grands prieurs. La donation fût confirmée en 1127 lorsque Eudes de Grancey, lui même templier, prend la commanderie sous sa sauvegarde.

Parmi les commandeurs et précepteurs de Bures-les-templiers, on trouve Achard de Chatillon (1174), Humbert de Vaucins (1177 dans un acte de la maison de Cordamble) et Gui Bordel (1185-1199).

source: templier.net

La commanderie de Valcanville

Elle fut édifié par les chevaliers de l'ordre du temple entre 1123 et 1125 à la demande du roi anglo-normand Henri 1° Beauclerc. Ce port templier principal ouvrant sur l'Angleterre se situe entre Cherbourg et Barfleur. 

source: lemerouredegaillon.free.fr/templiers/valcanville  - travaux de l'abbé Lecanu

La commanderie de Laon

Vers 1128, juste après le concile de Troyes, Barthélémy de Joux, présent au concile, contribua à l'installation de la commanderie templière de Laon.

Barthélémy de Jur (1080-1158) que l'on trouve aussi sous le nom de Grandson ou Joux, est le fils ainé de Conon de Joux et d'Alix de Montdidier, soeur de André de Ramerupt.

La commanderie de Pontavert

En 1130, Hugues 1° comte de Roucy offrit aux templiers la ferme de Thony (Toesni ; Tosny) appelée ferme du temple marquant une étape sur la route de Reims à Arras. Elle assurait la protection des grandes voies permettant le développement du commerce de Pantavert (Pontavaire) autrefois appelé Thosny-Pontavert.

Hugues 1° de Roucy est fils de Ebles II comte de Roucy seigneur de Nizy le Comte et de Sevigny, et neveu de André de Ramerupt. (André est le frère de Ebles II, donc Hugues de Roucy est cousin de Hugues d’Epagne)

 

conclusion

Il ressort de ses analyses que tous les membres en relation avec les débuts de l'odre du temple et de son premier maître, Hugues de payns, ont des lines familiaux étroits avec André de Ramerupt et donc de son fils: Hugues d'Epagne.